Le village de Hann ou Yarakh est le noyau originel de la commune d’arrondissement. Les quartiers Hann pêcheurs et Hann Plage forment le village traditionnel fondé par les pêcheurs « lébous » à proximité de la plage de la Baie de Hann. Dès 1745, le naturaliste britannique Adanson mentionnait le village de Yarakh sur la cartographie de la faune et de la flore en Afrique de l‘Ouest.

Grâce à sa configuration, la Baie de Hann est un site propice pour pratiquer les activités de pêche à savoir des espaces dédiés pour étaler et réparer les filets, le parking de pirogues. La géomorphologie de la Baie offre un endroit idéal pour amarrer les pirogues et se protéger contre les vents et marées.

Aujourd’hui, le village de Hann et ses extensions est à quelques encablures du centre‐ville, du Port Autonome de Dakar, de la zone industrielle et la grande banlieue de Pikine et Guédiawaye, d’où une forte pression en demande de logements dans le village.

La Baie de Hann du fait de sa configuration favorise un tourbillon dans le sens Sud‐Nord ; ce qui est à l’origine des dépôts d’algues et de déchets solides le long des côtes mais surtout à l’intérieur de la Baie de Hann / Bel‐Air.

Cette baie se situe dans la « Petite Côte » et est caractérisée par l’interaction entre un processus d’upwelling et une topographie qui est à l’origine de l’établissement sur le plateau continental d’une zone de rétention dans laquelle les conditions favorables à la reproduction des espèces de poissons sont réunies (concentration, rétention et enrichissement, etc.).

Le régime des courants de cette zone est déterminé par deux systèmes de grands courants océaniques aux caractères très différents. Contrairement à la Grande Côte (Dakar à Saint‐Louis), ces courants marins ont moins d’impact sur la pêche artisanale.

Les conditions physiques et hydro climatiques du milieu marin font que la « Petite Côte » est très poissonneuse, d’où le développement de la pêche artisanale, principale activité du village traditionnel de Hann.